Expression digitale de l’opposition : un point juridique
Si elle est prévue par le Code général des collectivités territoriales pour chaque collectivité locale, c’est la jurisprudence qui étend, au fur et à mesure des innovations, la portée de ce droit à l’espace numérique. Un point de l’état du droit à ce jour.
Dans les textes
L’article L.2121-27-1 du CGCT dispose :
Cette obligation s’applique également aux :
- départements (article L.3121-24-1 du CGCT),
- régions (article L.4132-23-1 du CGCT),
- établissements publics de coopération intercommunale (CC, CdA, métropoles, …)
Quels supports sont concernés ?
- les publications imprimées (magazine et bilan, si financé sur derniers de la collectivité)
- le site web de la collectivité (CAA Marseille, 12 juin 2019 ; CE 14 avril 2022)
- à la page Facebook de la collectivité (TA Montreuil, 2 juin 2015 ; CAA Lyon, 26 juin 2018)
- à la chaine YouTube de la collectivité (TA Grenoble, 28 novembre 2019)
Et lesquels ne le sont pas ?
- le compte Twitter de la collectivité (CAA Lyon, 26 juin 2018)
- une newsletter mensuelle (…) qui contient seulement des informations pratiques et qui se borne à renvoyer vers des articles publiés sur le site internet de la commune (TA Lyon, 16 septembre 2021)
- les réunions publiques et notamment les vœux du maire (TA Lyon, 16 septembre 2021, arrêt dont on peut vraisemblablement penser qu’il s’applique aussi aux réunions publiques de fin de mandat ou mi-mandat)